Archpray est un jeune studio indépendant formé par des étudiants passionnés de jeux-vidéo. Après deux ans de développement, ils nous offrent MO: Astray, premier jeu à sortir de leur studio. Une pépite en 2D qui mélange avec brio le jeu de plateforme, la réflexion et l’action.

Genre : Plateforme, Réflexion, Action

Durée de vie : 10 heures environ

Difficulté : Bien dosée

Plateformes : Switch, Steam

Développé par : Archpray

Produit par : Rayark Inc.

Sortie Switch : 10 septembre 2020

Sortie globale : 25 octobre 2019

Histoire

Notre personnage s’appelle MO, c’est un petit blob aquamarine (comme ma première bagnole, trop la classe). On est directement plongé dans le jeu, seule une voix féminine se fait entendre, elle nous accompagne et nous encourage.

Voilà MO
Couverture BD

Il va être difficile de parler de l’histoire de MO: Astray sans spoiler ce qu’il s’y passe. Disons simplement qu’il y a peu de dialogues et qu’une partie de l’histoire nous est contée par cette petite voix. Pour le reste, on peut obtenir des éléments de lore en s’accrochant à la tête des ennemis mais aussi en ramassant des « fragments de vie ». Pour finir, quelques pages de bandes dessinées en fin de chapitre viennent étoffer la narration.

Le jeune studio ne s’est pas facilité la tâche en utilisant plusieurs canaux narratifs mais cela permet aussi de garder du mystère et du suspense tout au long du jeu. L’intrigue, sans être mauvaise, n’est pas le point le plus notable dans cette aventure et on a la possibilité de passer les cinématiques.
A noter qu’il existe un speed mode dans les options du jeu pour ceux qui voudraient s’adonner aux joies du speedrunning.

Direction Artistique

MO: Astray, c’est d’abord un jeu de plateforme 2D en pixel-art. Alors des plateformers 2D à base de petits pixels sur la Switch ce n’est pas ce qui manque! On pense à Super Meat Boy, à Celeste ou plus récemment à Super Magbot et il y en a bien d’autres encore! Mais notre personnage n’a pas à rougir face à la concurrence! Les graphismes sont un modèle du genre. Les scènes sont détaillées, avec de belles couleurs et des animations fluides et très bien réalisées, regardez la vidéo ci-dessous prise lors de ma première partie et garantie sans spoiler!

On le voit dès ce niveau – pourtant très simple – la profondeur de champ, les effets de fumée, l’éclairage, les herbes qui bougent lorsqu’on passe au travers etc. les développeurs et artistes ont travaillé minutieusement pour nous proposer une atmosphère unique. Impressionnant, surtout quand on pense qu’il s’agit du premier jeu de ce jeune studio indépendant.

Ils ont gardé que les arrêtes ?!

Une musique d’ambiance planante complète joliment une atmosphère bien immersive. Les effets sonores ne sont pas en reste et ils jouent un rôle non négligeable dans le feeling global de ce titre. Archpray a su donner vie à ce monde futuriste qui nous fait penser à Half-Life et Alien.

Gameplay

Un peu de plateforme

Les mouvements de MO sont très simples. Notre blob préféré sait se mouvoir horizontalement et il sait sauter, ou devrais-je dire se projeter. En effet, il ne s’agit pas d’un simple bond mais d’un saut orienté, où le joueur contrôle la direction et la distance. MO adhère naturellement à la plupart des surfaces (murs, plafonds), on ajoute des pièges et le tout donnera lieu à des séquences de plateforme assez exigeantes.

On met le blob dans l’engrenage

Pour étoffer ce gameplay simple mais qui fonctionne déjà bien, on acquerra au fil de notre aventure de nouvelles capacités telles qu’un double saut, une ruée (dash) et d’autres que vous découvrirez par vous-même. Le gameplay est original et varié, on ne se lasse pas de notre invertébré bondissant. Le fait d’apprendre de nouveaux mouvements au fil de l’aventure permet de garder le jeu frais et engageant.

Bien que la progression soit linéaire, ce qui n’est pas un frein dans ce genre de jeu, le level-design est bien pensé et juste assez complexe pour nous donner envie de surmonter la prochaine épreuve qui se présentera à nous.

Un zeste de réflexion

En parlant de level-design, celui-ci joue un rôle important sur la facette puzzle/réflexion du jeu. En effet, à l’exception d’une salle contenant une sorte d’énigme à résoudre, le côté réflexion de MO: Astray provient de l’agencement des plateformes, des pièges et obstacles de toutes sortes qui jonchent les niveaux.

On retrouve des classiques du genre, boutons ou leviers à actionner, blocs à déplacer etc. Classiques peut-être, mais mixés aux mouvements de MO, cela donne des niveaux uniques et complexes. Il faudra d’abord analyser plutôt que de foncer tête baissée.

Attention de ne pas croiser les faisceaux

Tenez-vous prêt à recommencer, la difficulté de certains niveaux est bien relevée mais rien d’insurmontable. Le jeu pardonne les erreurs, si on échoue on peut recommencer instantanément la salle en cours.

Pas mal d’action

On a là un des tours de force de MO: Astray! Réussir à incorporer de l’action dans un jeu de plateforme / réflexion au héro mignon et inoffensif. En effet, vous allez devoir vous frotter à toutes sortes de Boss. Certains sont carrément impressionnants par leur taille et vous aurez besoin de patience et de maîtrise pour en venir à bout. Ces combats font monter la température et c’est un changement de rythme très appréciable qui vient casser les phases de plateformes qui s’enchaînent.

Je préfère ne pas trop m’étaler sur cette partie pour vous laisser le plaisir de découvrir par vous-même. Il y a en tout cas des idées sympas et des mécaniques intéressantes qui rendent chaque boss unique. Franchement, quelques-uns de ces affrontements sont tellement épiques qu’ils vont rester gravés dans ma mémoire de gamer.

Conclusion

MO: Astray tient toutes ses promesses, la direction artistique est superbe, le gameplay se renouvelle sans cesse pour nous offrir une expérience toujours stimulante. L’histoire nous est contée de manière intelligente et sans que cela vienne casser le rythme du jeu. Certains niveaux et boss sont absolument mémorables, il en va de même pour certaines scènes qui brillent par leur réalisation.

Pour un premier jeu, Archpray transforme l’essai haut la main et nous offre un titre captivant.

Disons que ce MO bleu, ce MO qu’on voit qu’avec les yeux, si mignon et facétieux, saura ravir bien des curieux. #Christophe

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