Yoku’s Island Express

Vous avez eu une journée chargée au boulot? Vous avez enfin fini votre déclaration d’impôts et vous n’avez qu’une envie, vous affaler dans votre canapé? J’ai la solution, et elle s’appelle… Yoku’s Island Express!

À l’image d’un chausson poire-roquefort, ce jeu mélange 2 genres qui sur le papier paraissent incompatibles, et pourtant… qu’est-ce que c’est bon!

Genre : Metroidvania, Flipper

Durée de vie : ~10 heures

Difficulté : Facile

Plateformes : Switch, PS4, Xbox One, Steam

Développé par : Villa Gorilla

Sortie Switch : 29 mai 2018

Gameplay

Yoku, notre petit protagoniste, est un bousier qui trimballe sa boule partout où il va (boule de quoi? Seule notre imagination nous le dira…). Étant beaucoup plus gros et lourd que lui, ce globe si précieux empêche notre insecte de faire quoi que ce soit d’autre que courir à droite ou à gauche.

Heureusement pour lui, quelqu’un a jugé bon de placer des flippers un peu partout sur l’île de Mokumana. C’est donc ainsi que nous nous déplaçons, un peu de joystick pour s’orienter, et beaucoup de gâchettes pour activer les flippers.

Le jeu alterne rapidement entre phases d’aventure/exploration et phases de flipper pures et dures, si bien qu’on n’est jamais lassés de l’un ni de l’autre. 

L’aventure

L’île de Mokumana regorge de passages, parfois secrets, et de raccourcis. Explorer la carte est à la fois simple, rapide et gratifiant car on trouve toujours un petit quelque chose au bout du chemin. Le jeu se paye même le luxe d’ajouter des marqueurs partout où vous avez découvert des points d’intérêt que vous n’avez pas encore pu débloquer (quêtes, flipper verrouillé… ). On se prend pas la tête, ça vient renforcer le côté relaxant du jeu. 

Si au cours de notre périple on ramasse surtout des fruits, on trouve parfois des améliorations pour Yoku. Comme dans tout bon Metroidvania qui se respecte, ces capacités permettent d’atteindre des lieux jusque là inaccessibles. Mais même si l’idée derrière chacune de ces amélioration est toujours originale, le résultat est un peu classique, comme le fait de se faire gober par un poisson pour pouvoir nager sous l’eau.

Le flipper

Régulièrement, alors que vous baladez tranquillement votre balle fétiche, vous vous retrouvez propulsé dans ce qui est ni plus ni moins qu’un bon vieux billard électrique. Même si je ne suis pas un expert dans le domaine, je ne peux qu’acclamer l’originalité de chacun de ces tableaux. Progressivement, ça devient de plus en plus exigeant, mais jamais difficile vu qu’on ne peut pas mourir. Ce qui m’a le plus frappé, c’est de voir à quel point moi-même j’avais progressé entre le début et la fin de ma partie. Bref, que vous soyez débutant ou non, il y a de quoi se faire plaisir!

L’Histoire

Sous ses airs de station balnéaire pour larve prépubère, l’île de Mokumana a son folkore bien à elle, avec ses mythes et ses légendes qui, bien entendu, se trouvent être réels. Les développeurs auraient pu se contenter de l’histoire principale, résumable en quelques lignes et que je vous laisserai découvrir. Mais à travers tous ces dialogues, ces peintures rupestres et ces cavernes antiques, ils ont donné vie à ce lieu. Attention, rien de révolutionnaire, mais ça crée un mystère qui augmente notre plaisir et notre envie d’explorer.

La Direction Artistique

Quel bonheur pour les yeux! Non, sérieusement, c’est coloré, avec un effet peint à la main, les personnages sont mignons (Yoku tout particulièrement), les décors variés, travaillés et plein de détails! J’ai beau adorer les contextes glauques et morbides, je ne peux rester insensible à l’ambiance qui se dégage de Yoku’s Island Express. Et la musique… la musique! Elle crie VACANCES! Et c’est exactement ce qu’on ressent quand on joue à ce jeu, on déconnecte. Et malgré tout ce cadre enfantin et parfois farfelu, lorsque vous descendez dans les profondeurs de l’île, l’atmosphère devient lourde et inquiétante…

Conclusion

Yoku’s Island Express mériterait d’être plus connu et reconnu. Il combine 2 genres dans lesquels il excelle individuellement, les assemble et en fait quelque chose d’unique. C’est un petit bonbon à dévorer ou à savourer lentement.