Eldest Souls - Image Titre

Même si j’adore les combats de boss bien costauds, c’est la première fois que je me lance dans un jeu basé essentiellement là dessus. Et bin je regrette de ne pas avoir sauté le pas plus tôt!

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Genre : Action RPG, Boss Rush

Durée de vie : 5-7h

Difficulté : Très Difficile

Plateformes : Switch, Xbox One, Xbox Series, Steam, PS4, PS5

Développé par : Fallen Flag Studio

Sortie Switch : 28 juillet 2021

Histoire

Parce qu’il faut bien une raison pour tataner des grosses bestioles (quoique…), Eldest Souls nous propose un scénario efficace.

Eldest Souls - Porte

Dans un univers où les hommes et les dieux vivaient en harmonie, une divinité malfaisante, Eksyll, convainquit ses congénères d’asservir la race humaine. Après des siècles de tyrannie, les hommes se rebellèrent et réussirent à enfermer les dieux dans une forteresse. Mais Eksyll décida encore de mettre son grain de sel et commença à mener des expériences sur ses semblables. Apparemment ça a mal tourné, parce qu’un genre de corruption s’est étendu au-delà de la forteresse et ravagea les terres des hommes.
Des armées furent envoyées pour tuer les dieux mais personne n’y parvint, en partie par manque d’obsidienne, le seul matériau capable de les blesser.
Et c’est là qu’on entre en scène, armé d’une épée en obsidienne à faire pâlir Cloud lui-même, pour montrer à ces divinités corrompues qui c’est le patron.

Cette histoire, sans pour autant être transcendante, a le mérite de rendre crédible le gameplay du jeu. ça nous explique pourquoi la carte est petite, pourquoi on n’affronte que des boss, et aussi pourquoi ils sont tous au même endroit.

Si on veut creuser un peu plus loin, des éléments de lore, sous forme de dialogues ou de texte, sont dispersés dans la forteresse. Ils ne viennent pas épaissir le scénario, mais ils permettent de s’imprégner un peu plus du désespoir que vit l’humanité face à la situation.

Gameplay

Le principe d’Eldest Souls est simple. On explore un peu la forteresse, on rencontre un boss, et on meurt. Après ça on meurt, puis on meurt et ce jusqu’à ce que ce soit lui qui meurt. Vous l’aurez compris, c’est difficile.

Les boss

Les 2 premiers boss servent de tutoriel, et les 7 suivants vont nous faire prendre conscience de ce qui différencie un humain d’un dieu.
Les combats sont longs, le rythme rapide à tel point qu’on en vient à se demander si c’est possible de les battre. Tout Ça donne un caractère épique à ces affrontements, exactement ce qu’on attend d’un duel en face à face avec ces créatures.
Cependant, 9 boss en tout, c’est un peu léger, même si on peut facilement passer plus de 30 minutes d’essai-erreur avant de les battre. Un manque de contenu qui m’a laissé sur ma faim, malgré un NewGame+ disponible.

Le combat

Pour arriver à bout de nos adversaires, on doit avant tout savoir esquiver, et pour ce faire, on dispose d’une ruée qui rend notre personnage invincible le temps de son exécution. L’utilisation de cette ruée est limitée, il faut donc apprendre à l’utiliser au bon moment, et à bon escient. C’est cette limitation qui va nous obliger à bien comprendre (et mémoriser) les schémas d’attaque des boss.

Pour ce qui est de l’offensive, on dispose d’une attaque standard à l’épée, de 2 techniques personnalisables, mais surtout d’une attaque chargée. L’attaque chargée est au centre du gameplay dans Eldest Souls. Elle remplit la jauge de Soif de Sang, qui permet à chaque coup d’épée de faire plus de dégâts et de nous soigner. Elle donne aussi accès à une attaque lourde, qui vide la jauge de Soif de Sang tout en infligeant de gros dégâts. Cette palette de compétences nous offre un gameplay dynamique et suffisamment varié, nous demandant de surveiller le statut de nos différentes jauges pendant l’action frénétique du combat.

Seul bémol des combats, pas de pause possible, alors si vous mourez parce que votre fils de 1 an se réveille, essayez d’en vouloir aux développeurs plutôt qu’à lui !

La personnalisation

Eldest Souls - Personnalisation

Une fois chaque boss vaincu, on obtient 1 point de compétence, ainsi qu’un fragment du pouvoir du dieu. Le point de compétence pourra être dépensé dans l’un des 3 arbres de talent, et le fragment pour renforcer une de nos compétences, sachant que chaque fragment de boss a des effets différents. Et, gros point positif, on peut modifier tous nos choix quand on veut, ce qui nous permet de tester plein de builds différents.

On a donc une personnalisation riche et intéressante, même si elle ne change pas fondamentalement le gameplay de base, déjà très satisfaisant.

L’exploration

Pour se reposer un peu entre chaque affrontement, on peut explorer la forteresse pour y découvrir des personnages, des lettres oubliées, ou même des objets permettant d’accomplir des quêtes secondaires. Ces quêtes secondaires, une fois accomplies, donnent un petit bonus permanent à notre personnage. Rien d’essentiel, mais ces entractes sont les bienvenus tant les combats sont intenses.

Direction Artistique

N’étant pas un grand fan de pixel art, je reste insensible aux graphismes d’Eldest Souls, qui se situe dans la moyenne haute du genre je dirais: rien d’époustouflant, rien de laid, mais quelques effets de lumière qui viennent rehausser la qualité globale. Si on ne peut pas s’extasier devant les décors, il faut quand même avouer qu’ils retransmettent bien l’ambiance sombre et glauque que les développeurs ont voulu nous faire ressentir.

Eldest Souls - DA

Côté animations l’essentiel y est. On comprend en un coup d’œil (et aussi par expérience) ce qui se passe, quelles sont les attaques à éviter, quelles sont les ouvertures, etc.. Et heureusement parce qu’encore une fois, ça va vite!

La bande son ne vient pas relever le niveau malheureusement. C’est dans le thème, mais complètement oubliable. À vrai dire j’ai dû réécouter la bande son pour pouvoir vous en parler, je n’en avais aucun souvenir… Par contre, les effets sonores sont plutôt bons, très évocateurs.

Conclusion

Je suis impressionné par le gameplay d’Eldest Souls, je ne m’attendais pas à une telle profondeur. Je veux dire, oui c’est dynamique et épique, au moins autant que ce à quoi on s’attend pour ce genre de jeu. Mais le fait de pouvoir changer de build à volonté pour essayer d’autres approches ajoute une strate de complexité vraiment appréciable.

La direction artistique et l’histoire sont secondaires dans Eldest Souls, et si cette première n’apporte pas grand chose au jeu, le scénario est plutôt bien pensé.

On se retrouve donc avec un jeu difficile, dynamique, trop court mais avec une rejouabilité via un système de NewGame+. Si ça ne vous dérange pas de ramasser vos dents, vous pouvez vous lancer dans l’aventure sans attendre. De mon côté je me suis empressé d’ajouter Furi dans ma wishlist, un autre jeu de style Boss Rush à côté duquel je suis passé par méconnaissance du genre.

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