Unbound: Worlds Apart

Unbound: Image titre

Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une vraie bonne surprise vidéoludique. Honnêtement, je m’attendais pas à grand chose avec Unbound, alors quel bonheur de découvrir un jeu de cette qualité!

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Genre : Platforme, Puzzle, Aventure

Durée de vie : 5-7h

Difficulté : Difficile

Plateformes : Switch, Xbox One, Steam, PS4

Développé par : Alien Pixel Studios

Sortie Switch : 28 juillet 2021

Histoire

Après une courte (et belle) cinématique d’intro, on incarne Soli, genre de mélange entre Marvin le Martien et le petit chaperon rouge. On commence notre aventure alors que la cérémonie pour stabiliser les « portails magiques » est sur le point de débuter dans le village natal de notre protagoniste (on apprend vite qu’il s’agit de passages vers d’autres mondes). Soli se met en tête de courir après un animal qui vient d’apparaître par un de ces fameux portails. Alors qu’il s’aventure dans la forêt, comme par hasard, un portail s’ouvre en plein milieu du village, tout est détruit, c’est le chaos. Bref, un démarrage à la sauce RPG Japonais.

Unbound: Un peu de lumière d'un autre monde

Heureusement, ça devient plus intéressant par la suite. On tombe (littéralement) sur un cristal qui nous permet d’invoquer à volonté une fenêtre sur un autre monde. On devient alors le seul capable de régler la situation. Si le scénario n’est pas d’une originalité folle, il est efficace et on a le droit à quelques rebondissements bienvenus. Le lore quant à lui est bien travaillé. Le multivers est cohérent, on a envie de savoir ce qui se passe dans ces mondes ravagés par un antagoniste mystérieux.

Mais, car il y a un mais, le jeu souffre d’un souci de narration. Le début du jeu nous prépare à vivre une aventure solitaire, mais ce n’est absolument pas le cas. La destruction du village semble n’avoir provoqué que très peu de pertes, et on rencontre une pléthore de personnages qui vont nous raconter leur vie dont on a rien à secouer.. Attendez je reformule. On est dans un jeu de plateformes exigeant et intense, dans des mondes détruits ou sur le point de l’être. Pourquoi est-ce qu’il y a autant de monde, pourquoi est-ce qu’il s’évertuent à casser le rythme du jeu, et surtout pourquoi est-ce qu’ils nous parlent de tout sauf de ce qu’on veut savoir?

Direction Artistique

Unbound: Que c'est beau!

Allez, on se détend, on va maintenant parler du plus gros point fort d’Unbound. Plus le temps passe, et plus j’aime les jeux dessinés à la main. C’est tellement beau! Les décors, les personnages, les animations (sauf celles des grosses bestioles). L’ambiance qui se dégage d’Unbound est palpable. Plus le jeu avance et plus la désolation se fait ressentir. Les fenêtres qu’on ouvre sur les autres mondes nous montrent qu’il y a toujours au moins 2 univers parallèles, très différents l’un de l’autre et pourtant tout aussi travaillés. Si la direction artistique n’est pas sans rappeler celle de Pankapu, le ton est beaucoup plus sombre, et les dessins plus stylisés.

Côté bande son on est sur de la valeur sûre parce que c’est Alexey Nechaev, qui a bossé sur Inmost, qui en est à l’origine. Pour faire simple, la musique et les effets sonore collent de manière impressionnante avec l’ambiance et avec ce que Soli est en train de vivre. Les morceaux, qui vont de l’orchestre symphonique aux notes de guitare intimistes, ancrent en nous l’atmosphère déjà bien établie par les dessins.

On est pas loin du sans faute. Unbound est un régal à voir et à entendre, on est complétement immergé dans son univers mystique. Dommage que certaines animations marionnettiques nous ramènent à la réalité, oui je parle de vous les crabaraignées!

Unbound: Crabaraignée

Gameplay

Le jeu tire ses influences de plusieurs titres bien différents les uns des autres, ce qui est un pari risqué, mais réussi!

Le platforming

Sans conteste la part la plus importante et intéressante du jeu, le platforming est exigeant, rapide et précis. Je n’ai pas beaucoup de connaissances dans le domaine mais il m’a fait penser à Celeste. C’est difficile, on meurt souvent, mais on réapparait quelques pas avant le l’obstacle qu’on essaye de surmonter. La réapparition se fait en quelques secondes, ce qui est insignifiant la plupart du temps, mais devient pesant quand on essaye en boucle de passer la même étape 10 fois, 20 fois ou parfois plus.

L’originalité d’Unbound vient évidement des portails qu’on peut créer à volonté. Dans chacune des zones du jeu, le portail s’ouvre sur un monde qui possède un caractéristique différente. Par exemple, activer le portail permet parfois d’inverser la gravité afin que Soli puisse marcher au plafond. D’autres fois il fait apparaitre des plateformes qui n’existent pas dans notre monde.

L’exploration

Et non, contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, le jeu n’est pas divisé en niveaux. On sent d’ailleurs que les développeurs ont voulu intégrer des éléments propres aux Metroidvania, et c’est pas pour me déplaire! On a donc une carte globale du monde sur lequel on se trouve (il y en a plusieurs), et on peut se balader librement dans celui-ci, à pieds ou à l’aide des nombreux téléporteurs. Certains chemins ne sont accessibles qu’une fois une amélioration obtenue (double saut, saut mural, etc..), mais le jeu reste tout de même plutôt linéaire. Et bien sûr, des secrets (qui sont encore des personnages..) sont disséminés un peu partout et certains demandent de se creuser un peu la tête pour y accéder.

Ça peut paraître minime, mais réussir à intégrer du platforming de qualité dans un monde semi-ouvert est à mon avis un vrai challenge pour les level designers. En tous cas, ça en vaut la peine, parce qu’on se retrouve avec un jeu beaucoup plus immersif que s’il suffisait d’aller de gauche à droite.

Performances

C’est dommage, mais Unbound rame dans certaines zones. C’est pas gênant quand on joue en mode portable, mais quand on joue sur la télé, ça peut devenir très énervant. Le jeu vient de sortir alors je pense qu’on peut s’attendre à un patch pour régler ces soucis, c’est pourquoi je n’en tiendrai pas compte dans mes notes

Conclusion

Si Unbound est avant tout un platformer difficile, les éléments Metroidvania dont il dispose nous donnent l’impression de vivre une réelle aventure. La direction artistique vient sublimer cette sensation en nous immergeant dans son atmosphère tantôt féérique, tantôt inquiétante mais toujours enchanteresse.

L’histoire, bien que teintée par les défauts de narration, suffit à nous donner envie de connaitre la fin. Les connaissances qu’on acquiert sur les différents mondes viennent renforcer ce sentiment et pique notre intérêt.

Finalement, le plus gros reproche que je ferais, c’est que c’est trop court! J’en aurais voulu bien plus. Mais ça veut aussi dire que j’ai vraiment apprécié le temps que j’ai passé à parcourir les mondes avec Soli.

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