Lumione - Titre

Que vous soyez un adepte de platformer hardcore, en mal de challenge ou juste complètement maso (comme moi apparament), Lumione devrait vous satisfaire. Ce jeu est aussi difficile que sa direction artistique est mignonne!

J’ai beaucoup entendu “C’est Céleste avec les graphismes de Ori”, et… c’est vrai! Mais Lumione est un peu plus que ça.

Logo Pegi 3

Genre : Platformer Hardcore

Durée de vie : 10-15h

Difficulté : Très, très difficile

Plateformes : Switch, PC (Steam)

Développé par : Glimmer Studio

Édité par : Perfect World Games Singapore Pte Ltd

Sortie Switch :  13 Octobre 2021

Gameplay

Célèste dans les abysses

Lumione est un platformer assez épuré dans ses contrôles. On peut sauter, “voler” un court instant, et s’accrocher aux parois. C’est tout, et c’est suffisant parce que l’environnement apportera ce qu’il faut de nouvelles mécaniques afin qu’on n’ait pas le temps de se lasser. On enchaîne donc les niveaux, avec pour seule interruption quelques dialogues de ci de là. Les contrôles sont réactifs, rendant notre petit protagoniste très agréable à manier, même si le “vol” est parfois difficile à orienter.

Les sauts, dont la chute est légèrement lente, nous rappellent de manière élégante que le jeu se déroule dans les fonds marins.

Lumione - Début
Par où je vais bien pouvoir passer?

Seule véritable ombre au tableau, les hitboxes des ronces sont souvent plus grosses qu’il n’y paraît, provoquant quelques morts injustes. C’est moins précis que sur un jeu comme Céleste et le feeling global en est affecté.

Super fish boy

Commencez par un peu de yoga pour préparer vos nerfs et quelques échauffements des doigts pour atténuer les douleurs à venir: Lumione attaque fort d’entrée de jeu. Une fois le tutoriel fini, on est comme lâché en haute mer pendant une tempête. Mais ne vous méprenez pas, ça va devenir ENCORE plus dur! La dernière fois que j’avais pesté contre un jeu c’était contre Nightmare King Grimm, le boss le plus difficile de Hollow Knight.

Je suis généralement plutôt calme et obstiné, mais Lumione m’a poussé dans mes retranchements avec 4678 morts durant mes 11 heures de jeu (oui, ça fait 7 morts par minute en moyenne…). Il faut une sacrée mémoire musculaire pour venir à bout des niveaux les plus compliqués…

Lumione - Boulettes
Comme si les ronces ne suffisaient pas, voilà qu’on a le droit à des boules de « feu »…

La réapparition quasi instantanée du héros après un échec est à la fois une bénédiction et une malédiction. ça permet de garder le rythme et de s’améliorer rapidement, mais en même temps ça ne laisse aucun temps mort pour nous laisser souffler.

Pour les plus fous, des étoiles sont disposées dans certains niveaux, demandant encore plus de sueur pour les attraper.

Histoire

Lumione est une jolie métaphore. On incarne Glimmer, une petite fée qui vit dans les abysses mais cherche à atteindre la surface pour trouver la lumière. Ce n’est cependant pas dans le scénario, ni même dans le lore, très pauvre, que la magie va opérer. C’est dans la narration.

Lumione - Pause
Une petite pause s’impose

On croise régulièrement plusieurs personnages pendant notre périple, et à chaque fois le thème sera le même. Glimmer est découragé, ne se sent pas capable d’aller au bout du périple, il m’a même fait penser à Frodon et ses insupportables jérémiades. Mais nos interlocuteurs n’arrêteront pas de nous rassurer et de nous encourager de manière bienveillante. Je ne m’en suis pas aperçu tout de suite, mais j’étais vraiment dans le même état d’esprit que Glimmer, je ne voyais pas comment j’allais arriver à finir le jeu si ça continuait à devenir de plus en plus difficile. Et les paroles réconfortantes ne sont finalement pas tant pour notre protagoniste que pour nous même.

“Courage”, “Continue”, “Tu en es capable”. Ce n’est qu’après avoir fini le jeu que je me suis rendu compte que je n’aurait pas tenu sans ça. Et bon sang, ça en valait la peine!

Direction Artistique

Lumione est un vrai régal pour les yeux. Alors oui, on a déjà vu ce genre de dessins. Je pense notamment à Ori et plus récemment à Unbound: Worlds Apart. Mais on ne s’en lasse pas et, n’en déplaise aux amateurs de petits cubes, c’est quand même vachement plus chouette qu’un énième jeu en pixel art.

La couleur blanche de Glimmer n’est pas qu’un choix artistique. Il se distingue très nettement dans les décors nous permettant de ne jamais le perdre de vue. En parlant des décors, ils nous donnent clairement la sensation d’évoluer dans un monde aquatique. Les musiques douces viennent appuyer cette sensation et aident à faire passer la pilule de la difficulté en nous apaisant… un peu…

Lumione - Mais t'es où?
Mais t’es pas là Glimmer, mais t’es où?

Chaque chapitre a son ambiance et sa palette de couleur, même si, Ô surprise, on reste dans des dégradés de bleu et violet.

Les effets sonores par contre, c’est pas la panacée. On a l’impression de les avoir entendus dans à peu près tous les platformers lambda, et leur intensité tranche avec l’ambiance sereine et enchanteresse du jeu.

Conclusion

Contre toute attente, Lumione m’a profondément touché. Alors que je pensais être soulagé de le finir, je suis resté songeur devant mon écran, repensant à tout ce que j’avais parcouru. J’étais fier d’être venu à bout de ce challenge, mais j’ai aussi ressenti une réelle connexion avec le héros. 

Pourtant, même si le jeu est de très bonne qualité, il n’a rien non plus d’exceptionnel. La DA est très belle mais manque d’originalité et le gameplay est efficace mais les hitboxes sont parfois trop grandes, ce qui nuit légèrement à la sensation de contrôle du personnage. Comme quoi il suffit parfois d’être en phase avec le créateur d’une œuvre pour l’apprécier pleinement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.