Solar Ash - titre

Le studio Heart Machine avait fait couler beaucoup d’encre numérique lors de la sortie de son premier titre, Hyper Light Drifter, un jeu d’action/aventure bourré de qualités. Les attentes autour de Solar Ash étaient donc importantes. Attentes comblées pour ma part, mais d’une façon dont je ne m’attendais pas!

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Genre : 3D Platformer

Durée de vie : 8h

Difficulté : Moyenne

Plateformes : PS5, PC (Epic Game Store)

Développé par : Heart Machine

Édité par : Annapurna Interactive

Sortie :  02/12/2021

Histoire

Après une courte cinématique d’introduction, j’ai rapidement été surpris par la clarté du propos. Rei, la protagoniste, est une Coureuse du Vide, et sa mission est de réactiver la Graine d’Étoile afin de sauver sa planète d’un gigantesque trou noir, nommé l’Ultravide. Pour y parvenir, il va falloir affronter diverses manifestations de cette entité, dispersées sur l’archipel cosmique dans lequel se déroule l’aventure. Le jeu est ainsi divisé en 6 chapitres, ponctués par les discussions avec CYD, interface holographique qui tient lieu de guide.

Les dialogues avec les quelques rares personnages, tous très bien doublés, sont cependant rarement intéressants. Ma curiosité m’a poussé à lire chacun d’entre eux, mais j’aurais clairement pu m’en passer tant ils ne servent que très peu le scénario principal. J’ai par la même occasion regretté l’absence d’évolution de Rei, qui a gardé la même mentalité jusqu’à la fin. C’est donc sans intérêt particulier que j’ai regardé ce petit bout d’intrigue se dérouler.

Heureusement, la conclusion est venue me faire oublier tous ces désagréments. Tout ce que je peux vous dire sans vous gâcher la surprise, c’est que la fin justifie l’aventure.

Au final, la narration, très en retrait pendant la quasi totalité du jeu, n’empêche pas Solar Ash d’avoir un vrai message à faire passer. Et même si quelques améliorations auraient conservé mon intérêt pour l’histoire durant ma partie, ce n’est pas si grave, parce que ce qui compte dans Solar Ash, c’est…

Le Gameplay

La Rollos du Cosmos

Solar Ash - gameplay

Adieu les combats à l’épée et au flingue d’Hyper Light Drifter, bonjour la glisse vitesse grand V! Solar Ash a cette capacité à me donner envie de lancer le jeu juste pour me balader. Avec ses 3 vitesses (course, patinage, turbo) modulables à souhait, Rei est d’une maniabilité extraordinaire. Les déplacements sont rapides, fluides, et d’une précision folle. Aucun souci pour arriver à toute berzingue et atterrir sur une plateforme de la taille d’un pin’s (je n’exagère jamais…). Le level-design, en constante évolution d’un chapitre à l’autre, exploite à merveille les capacité de notre Coureuse du Vide.

Anecdotique parfois, réelle mécanique à d’autres moments, la gravité a drastiquement augmenté mon plaisir de jeu dans ces îlots nébuleux aux formes diverses et variées. La 3D est ici exploitée avec brio.

De l’action sans trop d’baston

Outre ses compétence en patinage, Rei dispose aussi d’une attaque à courte portée, aussi rapide que facile à utiliser, pour se débarasser des quelques ennemis qui tiennent plus lieu d’obstacles que de réels antagonistes.

Solar Ash - boss

Les combats les plus impressionnants, si je peux les nommer ainsi, se feront cependant contre les boss. Ces immenses goliaths constituent la principale difficulté du jeu. Durant ces affrontements, le but est d’effectuer un parcours sur le dos de ces géants en cassant certaines parties de leur armure, et ceci 3 fois de suite. Le timing étant relativement serré, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois avant de leur clouer le bec.

Elle patinait, elle patinait…

La structure de Solar Ash est extrêmement classique. Chacun des 6 chapitres suis la même logique. Il faut tout d’abord détruire les émanations de l’Ultravide qui trainent par ci par là afin de réveiller le boss de la zone. C’est tout.

Dit comme ça, on peut croire que c’est un bémol, et c’est vrai que j’ai regretté ce schéma répétitif en début de partie. Mais le flow du jeu, allié à tous les petits secrets à découvrir, comme les différentes tenues ou les quêtes annexes, m’ont fait rentrer dans un genre de transe. Tout ce qui comptait, c’était patiner. Patiner et explorer, encore et encore. Une structure moins linéaire aurait certes, rendu l’aventure plus palpitante, mais ça m’aurait fait sortir de cette pantoufle virtuelle si confortable.

Patte-inage Artistique

Ultravide mais Ultrabeau

Comme pour Hyper Light Drifter, le travail sur les couleurs dans Solar Ash est remarquable. J’ai crains une certaine redondance visuelle arrivé au second chapitre, mais la suite m’a tout de suite rassuré. Chaque zone a son ambiance propre, des gratte-ciel aux manoirs énigmatiques en passant par les lacs d’acide. Seul point commun, tout est en ruine, et un peu vide…

Solar Ash - lac acide

Les textures sont quasi inexistantes, remplacées par des couleurs néon choisies avec soin. Venant d’un jeu plutôt chargé visuellement, j’ai mis un petit moment à m’adapter. Mais la féerie des décors et de leurs teintes m’a rapidement happé, profitant à l’ambiance déjà très agréable du jeu.

Comme pour casser cette sérénité ambiante, les boss, absolument colossaux et visibles à tout moment, laissent planer une angoisse insidieuse et premanente sur ces paysages colorés.

Plus vite que la musique

Tout en finesse, l’OST de Solar Ash n’en fait pas trop, voir même pas du tout. Mais les nappes de synthé, accompagnées de quelques notes, suffisent à imposer l’ambiance de ruine et de désolation déjà fortement appuyée par le visuel. Ces thèmes musicaux, très lents, viennent contraster avec la rapidité de Rei. Et c’est là que la magie opère. Plutôt que de se plier au rythme soutenu du gameplay, l’atmosphère en devient apaisante, détendue, parfois planante. Ce n’est que lors de certains évènements, comme les affrontements contre les boss, que la musique devient plus présente, parfois par à coups, augmentant comme il se doit la tension.

Solar Ash - arbre

Conclusion

Solar Ash fait partie de ces jeux que je ne désinstallerai probablement jamais. Malgré la rejouabilité quasi nulle de ce titre une fois tous les secrets trouvés, j’ai déjà envie de retourner flotter entre les nuages avec Rei. Piloter la Coureuse du Vide dans cette ambiance enchanteresse est un régal de tous les instants. Et pour ne rien gâcher, le final clôture l’aventure d’une bien belle manière..

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