Tails of Iron - Bannière

Les mancuniens de Odd Bug Studio ont été bien inspirés en choisissant un petit rat nommé Redgi comme héros de leur premier jeu d’action 2D, Tails of Iron. Déjà star sur les réseaux avec de nombreux fanart à son effigie, on s’attache immédiatement à ce héros courageux mais si mignon.

Arrivé sans faire de bruit sur ses deux pattes arrières ?, Redgi vient donner de grands coups d’épée dans un genre de jeu éculé, et je vous préviens tout de suite, il sait très bien comment s’y prendre!

Logo Pegi 16

Genre : Aventure, Action, Souls-Like

Durée de vie : 9h

Difficulté : Difficile

Plateformes : Switch, PS4/PS5, XBox One S/X, PC

Développé par : Odd Bug Studio

Édité par : United Label

Sortie Globale:  17 septembre 2021

Histoire/Lore

Mort aux rats 

Redgi, héritier légitime du trône des rats, va devoir reconquérir son royaume mis à feu et à sang par le terrible clan des grenouilles. Il va partir à la recherche des survivants, libérer ses frères, cuisinier et forgeron, et venger son père violemment assassiné par les amphibiens.

Tails of Iron - Couronne
Le roi est mort, longue vie au roi!

Redgi n’est pas grand, mais il est vaillant! Ce n’est pas non plus le plus costaud de la fratrie, mais c’est pourtant à lui qu’incombe l’immense responsabilité de chasser l’envahisseur, de regagner le trône et de protéger les siens.

Bien que la trame de Tails of Iron s’apparente à celle d’un conte et que les personnages soient des rats et des grenouilles, le jeu ne fait pas dans la dentelle. C’est violent, brutal. Les amphibiens venus en découdre ne passent pas par quatre chemins et mettent littéralement à feu et à sang le fort pourpre et le village Long Tail des rats.

Rat de bibliothèque

Tails of Iron - Bonjour
Sun is shining! ?

Pas de dialogues entre nos amis à quatre pattes mais des échanges sous forme de bulles de BD avec de petits dessins qui suffisent amplement à comprendre ce dont ils parlent. Le tout est accompagné de notes de flûte dissonantes qui retranscrivent une langue étrange que parleraient les rats. Ça surprend au début, et pourtant ça fonctionne et se marie très bien à l’ambiance du titre.

Non content de réussir à faire parler les rats avec des sons de flûte étranges, les mancuniens de Odd Bug Studio se sont offert les services de Doug Cockle (aka Geralt de Riv) pour nous narrer l’histoire. C’est simple, c’est la meilleure voix off que j’ai pu entendre dans un jeu depuis le narrateur de Darkest Dungeon!

Direction Artistique

Ext-rat-ordinaire

Point de suspense quant à mon avis sur la question, la direction artistique de Tails of Iron est à couper le souffle.

Les graphismes dessinés à la main regorgent de détails avec des plans superposés du plus bel effet. On est tout de suite plongé dans l’univers médiéval du jeu avec la forteresse pourpre. Non content de nous régaler avec une patte graphique identifiable et très réussie, le jeu installe une véritable atmosphère de désolation. C’est travaillé, détaillé, léché, à un niveau jamais vu pour un jeu indépendant depuis Hollow Knight.

Tails of Iron - Dans la nuit noire
Dans la nuit noire

Je crois que je n’ai jamais pris autant de screenshots au cours d’une partie. Les divers environnements que l’on traverse sont tous plus réussis les uns que les autres, et toujours avec ce niveau de détail exceptionnel. Les animations et les différents PNJ qui vaquent à leurs occupations au premier ou à l’arrière-plan donnent un aspect vivant et nous immergent totalement  dans le jeu. Il n’est pas rare de s’arrêter en chemin juste pour apprécier le rendu d’une scène.

C’est pas d’la flûte

Impossible de parler direction artistique sans aborder le thème de la musique et des effets sonores, particulièrement réussis dans Tails of Iron.

Tail of Iron -Village
Rat des villes

En effet, la musique est variée et s’adapte à la situation. Par exemple, on rencontre un barde qui se joint à nous pour un bout de chemin, égayant les lieux désertiques que l’on traverse par quelques morceaux joués sur sa guitare. Morceaux que l’on entend plus ou moins fort selon la distance avec le dit barde, encore un point pour l’immersion.

Et si la musique liturgique vous rebute, point d’inquiétude mon bon, il n’y a pas que ça à se mettre dans les esgourdes. Quel pied de se battre contre un chef du clan des grenouilles au rythme des tambours de guerre ennemis, c’est juste épique!

Gameplay

L’aventure n’attend pas!

Tails of Iron, c’est avant tout un jeu d’aventure. On évolue dans les différents lieux qui s’offrent à nous d’une manière assez libre bien qu’en suivant la trame scénaristique. Quelques objectifs secondaires sont parsemés ça et là et on peut y accéder via un tableau de quêtes. A noter que certaines de ces missions sont finalement obligatoires puisqu’elles nous permettent de récolter de l’or, or nécessaire à l’avancement de la quête principale.

C’est pas un problème, on garde toujours l’objectif premier en tête. Cependant, certaines quêtes secondaires sont pénibles et répétitives, nous obligeant des allers-retours dans des zones déjà explorées, le tout pour tuer quelques insectes. Pas vraiment passionnant…

Tails of Iron - Arène
Roi de l’arène

Je vous rassure ce n’est pas le cas pour tous les objectifs annexes. Certains, notamment dans la dernière partie du jeu sont épiques et sans trop en dévoiler, disons que les joueurs d’Hollow Knight ne seront pas surpris.

Le level-design à la mode metroidvania est bien pensé, avec des zones visibles mais pas forcément accessibles de suite, sans que ce soit labyrinthique ou que ça nous oblige à refaire en long et en large toute la carte, le prochain objectif étant bien indiqué sur la carte.

Enfin, les points de sauvegardes, qui sont pour la plupart des bancs (encore un clin d’œil à Hollow Knight) sont nombreux et facilement identifiables.

La chance “souris” aux audacieux

Toujours au niveau du gameplay, le système de combat, annoncé comme du souls-like brutal, est sans aucun doute un des points forts du jeu.

Tails of Iron - Entrainement
Tu vas tâter de mon épée!

L’entraînement au combat, rapide mais bien conçu, nous apprend s’il faut bloquer ou esquiver les attaques de l’opposant. On va donc devoir apprendre les enchaînements de coups des ennemis pour planifier habilement nos attaques et être capable de se protéger.

En plus de posséder leur propre répertoire de coups, les adversaires sont dotés d’une belle intelligence artificielle et on a vraiment le sentiment qu’ils s’adaptent à nous, essayant de trouver une faille pour nous terrasser.

Difficile à retranscrire à l’écrit, le ressenti des combats est incroyable. C’est difficile et punitif, et en ça il mérite parfaitement son médaillon de souls-like. Cependant, l’accent est mis sur la difficulté de l’altercation plutôt que de punir le joueur en le faisant recommencer des dizaines de fois un chemin long et hasardeux. Un choix salutaire.

Plein à “rat” bord

Au fil de notre périple, on verra notre arsenal grandir et on pourra choisir entre de nombreuses armes et armures afin de créer la build parfaite.

Chaque classe d’armes possède son propre moveset de quoi faire varier les styles de combat et de trouver celui qui nous correspond le mieux.

Tails of Iron - Inventaire
Un sacré arsenal

L’équipement pèse plus ou moins lourd, ce qui a une incidence directe sur notre vitesse de déplacement. Alors à nous de trouver le bon équilibre entre mobilité et efficacité.

Pas de gain de niveau et d’expérience dans Tails of Iron, seul l’équipement de Redgi s’améliore. Et c’est suffisant! On a pas besoin d’arbre de talent, de compétences à débloquer ou autre quand on nous offre un système de combat aussi jubilatoire.

Conclusion

Que ce soit pour sa direction artistique superbe, son gameplay ardu mais authentique et son histoire homérique, Tails of Iron a tout pour plaire.

Redgi est attachant et on prend un vrai pied à parcourir le monde fantastique de ce jeu marquant.

Je regrette que la durée de vie ne soit que de 9 heures environ, j’en aurai voulu plus!

Mais les différentes zones que l’on traverse sont tellement vivantes et détaillées qu’il aurait été difficile d’en faire plus sans sacrifier la qualité globale du titre.

Point intéressant malgré la fin du jeu, on a la possibilité de continuer à jouer notre partie, pour pouvoir se frotter à des boss facultatifs ou bien encore résoudre les quêtes restantes.

Tails of Iron réussi à secouer le genre du jeu d’action 2D, en manque de titre porteur cette année. Assurément l’un des meilleurs jeux de 2021.

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