Journal d’Etilhan – Jour 2

Jour 2

Aujourd’hui je suis mort… Encore… À moins que ce ne fut hier? Les jours passent si vite ici qu’ils se confondent. J’espère que ce journal me permettra de dissiper le brouillard de mon esprit.

Je n’ai aucun souvenir d’avant mon arrivée sur ces terres. Tout ce qui me reste c’est cette horrible sensation, cette douleur glaciale comme incrustée dans mon âme.

Je suis mort, et pourtant je vis.

Ces mots résonnent dans ma tête, conjointement à un ordre, vibrant d’autorité : « Deviens le Seigneur d’Elden » .

Et bien sachez que j’ai lamentablement échoué. Quelques minutes seulement après m’être éveillé dans une chapelle en ruine, j’ai à nouveau connu la mort et ce face à un adversaire aussi redoutable qu’effroyable. Un amas de membres blafards et tentaculaires, surmontés d’un visage d’une beauté froide, presque figée. Passée ma terreur, j’ai essayé tant bien que mal de rivaliser avec ses armes dantesques mais rien n’y fit.

Alors que je croyais mon heure venue, et pour de bon cette fois, une douce voix vint caresser mes oreilles. Je me rappelle de ses mots comme si elle était encore en train de les susurrer : « Un de ses semblables est voué à la quête du Cercle d’Elden. Même s’il faut pour cela braver l’interdit de l’Ordre d’or… »

Alors que je me levais au milieu de cercueils emplis de cadavres, sans savoir comment j’étais arrivé là, je compris que j’étais maudit. Impossible de mourir. Suis-je condamné à mener cette quête mystérieuse que d’autres ont choisi pour moi? Si j’en juge par la quantité de corps sans vie qui m’entouraient, je ne suis pas le premier à essayer en tous cas.

Je finis par me décider à sortir de ce cimetière souterrain. La beauté des paysages qui m’accueillirent me coupa le souffle. Malgré la désolation apparente de ces terres, la végétation leur donne une teinte chaleureuse. Et que dire du gigantesque arbre lumineux qui semble remplacer le soleil!

Quelques pas plus loin, je fis la rencontre d’un étrange homme masqué, nommé Varré, qui me désigna comme étant un Sans-Éclat. Je passais outre la potentielle insulte et appris que mes jours étaient comptés car je n’ai pas de Servante. J’ai croisé de nombreuses statues au regard bienveillant dans les cryptes, sont-elles des représentations de celles-ci? Quoi qu’il en soit il m’indiqua le chemin : suivre la grâce jusqu’au Château de Voilorage, repaire de Godrick le Greffé, supposé demi-dieu. Doutant de la santé mentale du pauvre homme, je décidais cependant de suivre cette grâce. La nuit était sur le point de tomber et je pouvais apercevoir au loin une bâtiment en ruine idéal pour un bivouac.

Mais je n’étais pas au bout de mes peines. Pensant pouvoir discuter avec le chevalier qui patrouillait le long de la route, je fut littéralement cueilli par sa hallebarde! Il faut dire que les corps crucifiés disséminés le long du chemin auraient dû me mettre la puce à l’oreille. Ce fut tout de même l’occasion de confirmer que la mort ne voulait pas de moi. Après un petit détour, donc, j’atteignis enfin le bâtiment qui se trouvait être l’église d’Elleh, depuis laquelle je gratte ces quelques lignes. C’est ici aussi que loge Kalé, un sympathique marchand qui m’a fourni de quoi écrire, en plus de me prodiguer quelques conseils de survie. Ce lieu me parait sûr, je vais me reposer et demain je chercherai un moyen de quitter cet endroit.

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