Journal d’Etilhan – Jours 21 à 31

Jour 21

Je viens d’arriver sur ce qui me semble être une seconde île, bien plus petite que la principale. C’est en tous cas ce que me laisse penser la carte que j’ai trouvé. Une jeune aveugle, du nom d’Irina, m’a fait part des nouvelles du coin. Fille du commandant du Château de Vent-Hurlant, situé à l’extrémité sud de l’île, elle a échappé de justesse à la rébellion des serviteurs. Son père est toujours sur place et elle m’a demandé de lui remettre une lettre. Je me voyais mal refuser ce service à une infirme, et ma curiosité aurait bien fini par m’y conduire de toutes façons.

Si Irina ne m’avait pas tenu au courant, le charnier qui pavait la route jusqu’au domaine de Vent-Hurlant m’aurait clairement fait comprendre qu’une guerre civile était en cours. Je suis maintenant aux portes du château. Je m’infiltrerai demain avant l’aube.

Jour 22

La situation est bien pire que ce que je pensais. La forteresse est aux mains des « serviteurs », ou quoi que soient ces immondes créature. Tout n’est que ruine.

J’ai tout de même réussi à retrouver le père d’Irina, mais cette tête de mûle refuse de quitter son poste pour partir avec sa fille. Tout ça pour protéger une épée… Je ne sais pas ce qui m’a retenu de lui fendre le crâne en deux.

Jour 23

J’ai mis trop de temps à revenir. Irina est morte, visiblement tuée par l’un des anciens serviteurs. Quelle créature sans cœur peut tuer une personne aussi démunie? Je retourne au château pour la venger. Et me passer les nerfs.

Jour 24

Mon expédition m’a mené bien au delà des murs de la forteresse, jusqu’à une plage sur laquelle j’ai affronté un félin redoutable. J’ai aussi trouvé un Espadon Fusionné. S’agit-il de l’épée de Vent-Hurlant que le commandant souhaitait protéger de sa vie? Décidément, il aurait mieux fait de rester avec sa fille…

Jour 25

Je suis retourné voir le commandant pour lui dire ce que je pensais de son comportement. Notre discussion a mal tourné et je l’ai tué. Que suis-je en train de devenir?

Jour 28

J’en ai vu des choses étranges dans ce pays, mais rien de comparable avec ma découverte d’aujourd’hui : un temple ambulant. Je l’ai d’abord entendu. Les vagues sonores assourdissantes générées par la cloche titanesque qui pendait entre ses pattes faisaient trembler le sol à des kilomètres à la ronde. J’ai réussi à abimer ses pieds suffisamment pour la mettre à genoux et pénétrer dans le temple, vide, à mon plus grand désarroi.

Je crois que c’est un signe. Il faut que j’arrête de repousser l’inévitable. Mes explorations m’ont appris beaucoup de choses sur les environs mais il faut que j’honore la promesse que j’ai faite à Melina. Demain j’entamerai mon voyage pour l’Arbre Monde en m’attaquant au Château de Voilorage. C’est visiblement la seule route possible suite à l’effondrement du pont qu’il surplombe.

Je m’apprête à affronter un demi-dieu…

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