Journal d’Etilhan – Jours 63 à 68
Jour 63
Alors que je cherchais à accéder au plateau par le sud du Grand Ascenseur, j’ai aperçu la crypte indiquée par la carte de Fia. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois mais j’ai trouvé la salle secrète dans laquelle un assassin des Couteaux Noirs gardait l’artefact que je cherchais : le Glyphe de Couteau Noir. Ce groupe de meurtriers existe donc toujours. Elle, car c’était une femme, a dû passer de nombreuses années à se cacher. Après tout, le meurtre du fils de Marika fait certainement parti des crimes les plus graves qu’on puisse commettre.
Jour 64
J’ai remis le Glyphe à Rogier qui aurait sauté de joie si ses jambes le lui permettaient. Le mal qui le ronge ne cesse de s’étendre, depuis le temps qu’il a passé près du corps de Godwyn. Il m’a appris que l’assassinat de ce dernier a été perpétré par un groupe uniquement composé de femmes en armure argentée, issues d’une Cité Éternelle. Leurs couteaux ont été imprégnés du pouvoir de la Rune de la Mort grâce à un rituel. Il pense être capable de me dire qui a effectué ce rituel dès qu’il aura analysé le Glyphe.
Jour 65
Rogier a découvert l’instigatrice de la Conspiration des Couteaux Noirs. Il s’agit de Ranni, la Princesse Lunaire. Celle-là même qui a tenté de me tuer lors de ma confrontation avec Rennala, et je comprends mieux pourquoi: Rennala est sa mère. La Princesse Lunaire est aussi la fille de Radagon, et la soeur du Général Radahn et du Seigneur Rykard. Selon Gideon, ces deux derniers étant des demi-dieux, aucun doute sur le fait que Ranni en soit une aussi.
Rogier m’enjoint de la retrouver, afin de lui prendre la marque de Mort Destinée, qui, il le pense, lui a été infligée suite au rituel des Couteaux Noirs. Le sorcier fonde de profonds espoirs dans cette marque. Elle lui devrait lui permettre de sauver les non-morts. J’ignore comment il compte s’y prendre, mais il va sans dire que je me garderai d’en parler à D, le chasseur de Non-Mort, qui ne verrait pas ça d’un bon œil.
D’après Rogier, je trouverai Ranni dans le manoir des Caria, au nord-ouest de Liurnia. Il est temps de demander des comptes à cette sorcière.
Jour 66
Sur la route du manoir, dans une grotte aussi gigantesque que sombre, j’ai découvert un village d’Albinauriques réduit en cendre. Les Albinauriques sont des être étranges, lents, et avec des traits grossiers, comme si ils avaient été façonnés à la main. Leur sang, qu’ils m’ont obligé à faire couler, ressemble plus aà du métal en fusion qu’à un liquide vital.
Nephili Loux était là aussi, et ensemble nous avons vengé les habitants, ou tout du moins ceux qui n’ont pas essayé de nous arracher la tête, en tuant les quelques meurtriers qui étaient restés sur les lieux. Caché dans un jarre, Albus, un Albinaurique rescapé, m’a confié la moitié d’une clé de Grand Ascenseur, en forme de médaillon, en me demandant d’aider une de ses semblables, une certaine Latenna. Malheureusement ce n’est pas la clé que je cherchais. Celle-ci semble activer le mécanisme secret d’un autre ascenseur. Mais sans l’autre partie, il m’est inutile.
Jour 67
J’ai rencontré Iji, le fameux camarade de Blaidd, l’homme-loup. C’est un de ces géants au ventre béant, mais celui-ci est doté d’intelligence en plus d’un certain talent pour la forge. Il a amélioré mon équipement pendant que nous parlions de Blaidd. Il m’a aussi mis en garde contre le piège magique qui protège le manoir. Je peux en apercevoir les toits d’ici, et l’atmosphère lugubre qui s’en dégage ne me dit rien qui vaille. La visite ne va pas être une partie de plaisir…
Jour 68
J’avais raison de m’inquiéter, ce manoir est infesté de monstres tous plus effrayants les uns que les autres. Des fantômes, des loups de la taille d’un cheval, et pire que tout le reste, des mains, gigantesques, munies de beaucoup trop de doigts, accrochées aux murs telles d’atroces araignées.
Au sommet du manoir, dans un patio qui semblait servir de salle de conseil si j’en juge par tous ces fauteuils disposés en cercle, m’attendait le fantôme de Loretta, qui devait autrefois protéger la famille Caria.
